L'épopée des longues barbes

Voici un nouveau récit pour ceux qui aiment lire

Chapitre I


Braewïn se trouvait accoudé au parapet, le regard perdu dans le vague des cîmes alentours. Comme à son habitude lorsqu'il était nerveux, il fumait à l'aide de sa pipe ouvragé en forme de bec d'aigle. A chaque bouffées d'herbes, il inspirait et expirait de longues volutes de fumées grisâtre, l'esprit perdu dans le vide de l'attente. Non loin de lui se trouvaient Tannel et Holk, assis sur la pierre de granite grise, froide et gelée par endroit du chemin de ronde, jouant aux dés un petit couteau servant à dépecer les lapins à manche de nacre. Derrière eux se trouvaient Tornok et Biföndur qui, comme à leur habitude, buvaient une chope de bière, laquelle dégoulinait à moitié sur leur barbe blanchit par le givre à chaque nouvelle gorgée, racontant gaïment des légendes sur la Grande Forge et sur les héros nains de jadis ponctuées de gargouillis et de rôts bruyants. Plus loin encort, à l'écart se trouvait Osmir, un des meilleurs traqueurs nains des Cimefroides, vêtus, à la mode des siens, de fourrures et de peau de bêtes et d'une geule béante de griffon des neiges en guise de couvre-chef. De l'autre côté de Braewïn se trouvait Deäroth, racontant à deux jeunes nains, natifs des mines de fer de Moladune, tout juste en âge de se battre, Aldur et Sirtok, l'héroïque défense qu'il avait mené en compagnie des fières nains de l'Enclume d'Airain à la mine du fer à cheval puis à la descente du yak qu'ils avaient hardemment défendus. A côté d'eux se trouvait Jorüp, qui lustrait le tranchant de sa hache avec nervosité, l'impatience se lisant dans ses yeux.

En contre-bas, dans la cour, dormaient deux doylak, alongés sur leur flanc gauche sur un lit de neige et de paille mêlées. Tayrock et ses acolytes étaient affairés à la forge d'où provenaient les bruits des marteaux entrant en contact avec le fer et l'enclume. Ca et là, des petits groupes de nains s'occupaient de consolider les portes nord et sud de la citadelle, d'autres couraient pour se dégourdir les jambes et se réchauffer, d'autres encore s'entrainaient au combat rapproché. Quand à la maigre compagnie d'archers en faction dans le fort, ils testaient leur arc à vide avec nervosité, postés sur une petite plate-frome jouxtant le chemin de ronde.

La neige tombait dru et lui faisait plisser les yeux. Il inspirat une profonde bouffée de fûmée qui lui réchauffa les poumons. Ses sourcils noirs étaient en broussailles et sa barbe, couleur de nuit, se teintait par endroit d'une blancheur froide et poudreuse. Braewïn trouvait la position inconfortable et se tourna vers ses compagnons, dos au parapet. Biföndur émis un fort rire gutturale nîmbé d'alcool. Il faisait autrefois partie du clan des tueurs d'éttins, réputé pour leur férocité, leur bravoure et leur acharnement au combat. Il ne portait pas de haume et était coiffé à la mode des siens, le crâne chauve en tout point mis à part une haute crète centrale d'avant en arrière, large d'une demi douzaine de centimètres et sa barbe était taillé cour, au carré, le tout teint en rouge. Il faisait contraste avec la discrétion naturelle d'Osmir qui lustrait son arc de cornes. Braewïn tourna la tête de l'autre côté et vit Deäroth, son lourd marteau sur les genoux. Il était vétu d'une lourde cotte de mailles surmonté d'un plastron de fer portant l'emblème de Droknar à la manière de protecteurs nains. Des épaulettes d'airain luisantes élargissaient ses épaules déjà puissantes et des doubles cuissardes de fourrures et de fer recouvraient ses imposants mollets. Mainteant, Jorüp faisait les cent pas, au comble de l'exaspération, tripotant la hampe de sa hache.

A une centaine de mètres du pieds des murailles, entourant la citadelle, se trouvaient massé trois mille nain du sommet de pierre, établissant le siège du légendaire bastion!

ouw j'avais pas vu ce message.... ^^ quelle bonne surprise merci c'est tj aussi bien

J'écrirai la suite samedi