Chapitre III-2ème partie
Le calme retomba sur la plaine silencieuse. Isar regarda autour de lui. Un groupe de guerrier se formait autour du géant à la hache. Isar s'avança vers eux, le géant lui tournant le dos. En arrivant à sa hauteur, il le héla et celui ci se retourna. Isar resta bouche bée!
"-Ka Karstan? C'est toi? demanda Isar abasourdi.
-En effet, c'est ainsi que l'on me nommait. répondit-il calmement.
-Comment se faisse? Tu était au seuil de la mort, et te revoila, débordant de force, surplombant les homme.
-Je me suis enfin réveillé Isar.
-Je crains ne pas comprendre.
-Il y a bien longtemps, commenca t-il, j'étais un gladiateur de renom à Ascalon. Je me nommai Daraln. Les gens pariaient des sommes folles sur mes victoires! J'avais envoyé mordre la poussière bon nombre de champion de Rin, Nolanie et Drascir. J'ai même une fois combatus un minotaure! Jusqu'au jour où je fus confronté à Olgar, le champion du plus influent des marchands à l'est des cimesfroides, Sieven, membres importants de la confrérie du commerce. La veille du combat, ses hommes de main vinrent chez moi et un envouteur m'ensorcela, amenuisant mes forces et me rendit chétif, m'inculquant la lâcheté. Sans surprise, je perdi le combat et plus personne ne voulu de moi comme champion et je dû fuir Ascalon, sans le sou. Le seul moyen que j'eu de survivre fut de devenir hors la loi, au service de Ferntz. L'enchentement fut rompu par les sages de Maguuma qui part la même occasion me firent recouvrir la santé.
-Daraln..., répondit Isar songeur, oui j'ai déjà entendu se nom là, finit-il par dire en souriant.
-Où est le vieux rodeur, Zuro? demanda Daraln.
-Je n'en sais trop rien. Je ne l'ai pas vu depuis le début de la bataille.
-Allons à la tente de commandement, il doit surement s'y trouver."
En effet, Daraln avait raison, Astalan se trouvait en compagnie d'Evennie, en pleine discussion. Evennie, comme à l'accoutumé, était mal à l'aise en compagnie du maitre rodeur.
"-Demandez aux colons, certains ont participés à la bataille. Mes hommes ont trop à faire sur ces terres, lui dit-elle.
-Je comprend, merci quand même. Nous ne nous reverons surement pas dans ce monde, donc adieu, déclara Astalan, mystérieux comme à son habitude.
-Que lui demandiez vous donc ? l'interpella Isar.
-Des hommes pour nous accompagnés, mais elle a refusé! répondit-t-il."
Maintenant, Isar, Astalan et Daraln se dirigeaient vers le nord-est du Temple. Là, les hommes étaient vétu différemment. En approchant, Isar reconnu le plastron ocre et brun des soldats d'Ascalon et fut stupéfait de les voir si loin de leur patrie.
"-Que font-ils içi, si loin de leurs foyers? questionna Isar. Astalan se retourna vers lui, le regard perdu dans le vide.
-Il y a deux ans de cela, les Chaars ont libéré une terrible magie, enfouit dans les tréfonds de la terre et ont déclenchés la fournaise, ouvrant une brèche dans le grand rempart nord et causant la ruine d'Ascalon, transformant le vert royaume en champs de cendre recouvert de vapeurs de souffre et de mort!
-Mais, commanca Isar, qu'est t-il arrivé aux habitants des comtés du sud? demanda Isar, s'effondrant en sanglot.
-Quelques uns ont fuis à temps en compagnie du prince Rurik à travers les montagnes, les autres sont restés, esperant, tout comme Adelbern que les chaars seraient repoussés, mais ils ont péri dans le sang et les flammes.
-Qu'est il arrivé à ma femme et ma fille, sanglota Isar, la tête entre les mains.
-Une rumeur raconte que le duc Barradin et les derniers Ascaloniens se seraient retranchés dans les ruines de Rin."
Isar brisé, tomba à genoux. Daraln le soutenu et le releva. Astalan se dirigea vers les colons d'Ascalon qui avaient fuis la menace chaar. Il monta sur un rocher et interpella les guerriers qui ramassaient leurs morts et priaient.
"-Vous vous êtes aujourd'hui tous vaillemment battus et le prince Rurik serait fière de vous. Je sait ce que vous avez enduré mais aujourd'hui, votre royaume vous rappelle et vous demande une dernière faveur: rentrez chez vous et venez en aide au duc Barradin qui lutte désormais seul au milieu d'un océan de feu et de tourments."
A ces mots, bon nombres de soldats détournèrent les yeux, honteux, certains s'éloignant. Un homme prit la parole:
"-Ascalon est perdu et Barradin fût fou de ne pas nous suivre. Nous ne retournerons pas en enfer risquer nos vies pour un vieux fou et des terres dévastées et stériles!"
Les soldats qui se trouvaient là hochèrent la tête, du même avis. Le rodeur accompagné de sa panterre qu'ils avaient rencontré quatre jours plus tôt s'avança vers Astalan.
"-Je viens avec vous, en l'honneur de Nente, déclara t-il.
-Je savais que je pourrai compter sur toi, répondit Astalan."